Sortie des trois premiers Surprenant en format poche le 24 août

12 juillet 2016

Les trois premiers romans de la série mettant en vedette le sergent André Surprenant sortiront en format poche chez Nomades le 24 août prochain. Ces nouvelles éditions de On finit toujours par payerLe Mort du chemin des Arsène et de L’Homme du jeudi ont été revisées, le deuxième roman de la série notamment.

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«Le mauvais côté des choses» finaliste au Prix Arthur-Ellis 2016

22 avril 2016

Bonne nouvelle: Le mauvais côté des choses est finaliste au Prix Arthur-Ellis 2016 remis par la Crime writers of Canada dans la catégorie «Best book en french».

Quatrième volet de la série Surprenant, le roman poursuit dans la foulée des trois premiers. On finit toujours par payer et Le mort du chemin des Arsène se sont vus décerner le prix, tandis que L’Homme du jeudi a été finaliste.

Les autres finalistes sont:

Luc Chartrand, L’Affaire Myosotis, Québec Amérique

Jean-Louis Fleury, L’affaire Céline, Éditions Alire

André Jacques, La bataille de Pavie, Druide

Guillaume Morrissette, L’affaire Mélodie Cormier, Guy Saint-Jean éditeur.

Une sélection très relevée. Les prix Arthur-Ellis seront remis le 26 mai prochain.


Sortie de «La Lune rouge» et «La Marche du Fou» le 13 avril

25 mars 2016

Le 13 avril prochain paraîtront dans la collection de poche Nomades les rééditions de mes deux premiers romans, «La Lune rouge» et «La Marche du Fou». Pour «La Lune rouge», cette troisième édition, qui coiffera les deux premières, chez Québec Amérique puis à la courte échelle, marquera un 25e anniversaire. «La Marche du Fou» est parue en 2000.

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En 2016, réédition de cinq romans en poche

1 février 2016

Mes deux premiers romans adultes, La lune rouge et La marche du Fou, seront réédités ce printemps en format poche chez Nomade. Diffusion Nomade publie à la fois Québec Amérique et Léméac. La lune rouge, premier roman paru en 1991, bénéficiera notamment de certaines retouches qui intégreront les deux éditions précédentes, la première chez Québec Amérique, la deuxième aux éditions de la courte échelle.

Les trois premiers tomes de la série Surprenant, On finit toujours par payerLe mort du chemin des Arsène et L’homme du jeudi, seront eux aussi réédités en poche cet automne dans la même collection.

 


Au salon du livre de Montréal

15 novembre 2015

Je serai au stand de Québec Amérique le vendredi 20 novembre de 14h00 à 15h30 et le samedi 21 de 17h00 à 18h00.

Dans le cadre de la parution de Crimes à la bibliothèque, je participerai à une séance de signature en compagnie de douze auteurs, au stand des éditions Druide, le vendredi 20 de 20h00 à 21h00.


Crimes à la bibliothèque

24 octobre 2015

Il y a trois semaines paraissait aux éditions Druide Crimes à la bibliothèque.

Le collectif, qui fait suite à Crimes à la librairie, réunit les nouvelles de 17 auteurs de polar québécois: François Barcelo, Maxime Bélanger, Roxanne Bouchard, Laurent Chabin, Sylvie-Catherine De Vailly, Hervé Gagnon, Anna Raymonde Gazaille, Maxime Houde, Michel Jobin, Jacqueline Landry, François Lévesque, André Marois, Maureen Martineau, Maryse Rouy, Francine Ruel, Martin Winckler et moi-même.

J’y signe Fin de partie. À la Grande Bibliothèque de Montréal, André Surprenant et LP Brazeau, quelques semaines avant les événements narrés dans Le mauvais côté des choses, se penchent sur l’assassinat d’un certain Normand Vaillancourt, bibliothécaire et amateur d’échecs.


Une page Facebook pour «Le trésor de Brion»

4 octobre 2015

Le trésor de Brion fêtant ses vingt ans et continuant sa course sur les mers imaginaires, notamment dans plusieurs maisons d’enseignement secondaire, je lui ai consacré une page Facebook.

Vous y trouverez plusieurs renseignements sur ses origines, ses inspirations, ses sources ainsi que sur les Îles-de-la-Madeleine, où se déroule le roman.


Belfast: la mémoire du sang

18 août 2015

In your head, in your head

They are fighting

With their tanks and their bombs

And their bombs and their guns

In your head, in your head

They are crying

(Zombie, The Cranberries)

Entre Derry et Belfast, le long d’une côte superbe, de petits villages tapissés de drapeaux britanniques, de Croix de Saint-Georges et, soigneusement peints sur des panneaux de bois, de versets bibliques. Je traverse l’Irlande-du-Nord profonde, la Bible belt que m’a décrite Kieran, le bachelier en philosophie qui s’acquitte chaque matin des fry à l’auberge de Derry.

Bible belt? L’expression n’est pas exagérée. Ces hameaux loyalistes sont semés de ravissantes petites églises de pierre, presbytériennes et anglicanes pour la plupart. Comme dans le Québec de Duplessis, le pouvoir nord-irlandais marche main dans la main avec le clergé. Le pasteur Ian Paisley, décédé il y a moins d’un an, a été pendant plus de cinquante ans le politicien le plus influent d’Ulster.

À Portrush, soudain, un bouchon de circulation. Après une demi-heure de pare-chocs à pare-chocs, je découvre l’objet du délit: un «Truck Fest» dominical qui draine la moitié du comté d’Antrim. Des douzaines et des douzaines de dix-roues, cordés dans un champ, flanqués du kiosque d’un prédicateur racolant les âmes perdues. Je ne pourrais le jurer, mais je crois qu’un des clous de la journée consiste en la bénédiction des lorries.

Au bout du chemin, plantée près de la Lagan, Belfast apparaît, basse, rousse dans le soleil déclinant. Ici, point de remparts comme à Derry, mais plutôt un assemblage d’immeubles de trois ou quatre étages de styles disparates. Entre commerces désaffectés et terrains vagues, le centre-ville recèle quelques beaux édifices, dont le luxe et le caractère victoriens rappellent que la ville a été – et demeure – un avant-poste de l’empire britannique.

Est-ce dans l’air? Est-ce dans ma tête? Ma première impression est un malaise. Sur Grand Victoria Street, des portiers aux pectoraux d’acier gardent des bars où bat, lourdement, un golden rock agressif. En ce dimanche soir, la majorité des restaurants sont fermés. Dans les encoignures des commerces, des itinérants tendent leur gobelet, étalent leur sac de couchage pour la nuit. Les employés de l’hôtel, un ancien hôtel de luxe rénové dans un style tape à l’oeil, sont gentils, polis et prévenants: le touriste est à Belfast une espèce plutôt rare, longtemps envolée, qu’il faut traiter aux petits oignons.

Il est impossible de se promener dans la ville sans se demander si l’on est chez les protestants ou les catholiques. Il est assez clair que le centre-ville, siège du commerce, est loyaliste. Il faut descendre dans les Falls pour trouver des affiches en gaélique. Au coin de Falls et Sebastopol, une murale sur deux étages rappelle le tragique destin de Bobby Sands, gréviste de la faim dans le Maze. Plus loin se dresse les bureaux de Sinn Fein, couturés de plaques rappelant les volontaires de l’IRA qui ont été abattus sur place à différentes époques.

Les rues qui partent au nord de Falls se heurtent à un mur: le Peace Wall (!!!), qui isole les nationalistes des loyalistes de Shankill Road. C’est ici que se sont déroulés, pendant des années, les pires épisodes des Troubles. Les petites maisonnettes de brique des Lower Falls ont été reconstruites, des fleurs sont aux fenêtres, des noms s’affichent en gaélique, mais le mur est toujours là, comme une cicatrice.

Belfast est une ville qui titube, moins sous l’effet de l’alcool, des drogues, que sous celui d’un stress post-traumatique. Malgré les nouveaux restaurants, les quelques boutiques branchées, ce Titanic Belfast qui glorifie les grands chantiers navals du passé, les deux communautés, toujours divisées, cherchent à trouver une solution à leur problème séculaire, héritage maudit du colonisateur britannique: une inégalité socio-économico-politique reposant sur une faille tectonique: une barrière de religion.

La semaine dernière encore, Kevin McGuigan, un ancien de l’IRA, a été assassiné en pleine rue, sous les yeux de sa femme. Les soupçons semblent s’orienter vers une guerre de faction chez les membres de l’IRA provisoire. Il y a deux jours, une jeune femme, qui tentait de protéger un ami attaqué à coups de barres de fer, a été projetée d’un coup de poing à travers la vitre d’un commerce. La police lutte contre des gangs de jeunes qui organisent des bagarres sur les réseaux sociaux.

De retour à Dublin, un chauffeur de taxi – qui à quarante ans n’a jamais posé l’orteil de l’autre côté de la frontière maudite – ne se gêne pas pour me donner son opinion: «There’s only one solution: reunification and sending back those f… Brits where they came from!». 

Those f… Brits sont en fait – pour la majorité – des Écossais qui sont là depuis 350 ou 400 ans.

Mon chauffeur en rajoute.  En tant qu’Irlandais, il ne se sentirait pas en sécurité à Belfast. «I could step into the wrong pub and  bloody get killed.» 

La réunification? Curieusement, le Belfast Telegraph de ce matin évoque la possibilité. La donne politique est peut-être en train de changer avec le référendum anglais sur le Brexit, la sortie de la Grande-Bretagne de la zone européenne. Dans ce contexte, et aussi avec la possibilité de l’indépendance de l’Écosse, les Irlandais du Nord seraient peut-être tentés de rejoindre leurs voisins du sud et l’UE!

Politique-fiction. Dans la réalité, Belfast est toujours une ville en état de stress post-traumatique, qui titube et qui suinte la violence. Malgré les tentatives de réconciliation, malgré le passage des années, des décennies, les journaux font toujours état d’attentats avortés, de rixes et des récriminations des familles qui réclament que soient traduits en justice les tueurs, catholiques ou protestants, qui sont toujours au large, pire, qui vivent toujours au sein des communautés.

La réconciliation serait sans doute moins difficile si chacun avait accès à un emploi, pouvait rêver d’une vie meilleure. La crise de 2008, les politiques néo-libérales du gouvernement Cameron, l’énorme somme d’énergie mobilisée par ce conflit interminable minent la vie quotidienne et les perspectives des Nord-Irlandais.

Curieusement, au sud, l’Irlande républicaine semble se rétablir du crash de sa bulle immobilière.

Le sang, contrairement à l’eau, possède une mémoire qui commence à se bâtir dès la gestation. En Irlande-du-Nord, et plus particulièrement à Belfast, il semble qu’il faudra encore une ou deux ou trois générations avant que les traces de la peur et de sa jumelle, la violence, ne cessent de se transmettre. Avant qu’on cesse de chanter In your head they are fighting.

Bobby Sands l’a écrit: «Our revenge will be the laughter of our children».


Les murs de Derry, dix-sept ans après «The Troubles»

15 août 2015

Derry, ou officiellement Londonderry, a été fondée au début du dix-septième siècle par des marchands anglais désireux de protéger leurs intérêts dans le nord de l’Irlande. L’appellation «Derry» était une déformation du gaélique «Doire». Le préfixe «London» fut ajouté pour souligner l’emprise anglaise sur la nouvelle cité.

Aujourd’hui encore, bien que «Derry» soit beaucoup plus utilisé que «Londonderry», l’usage de l’un ou l’autre nom demeure un élément divisif entre catholiques et protestants. Le préfixe londonien, planté devant le nom tiré du gaélique, est aussi railleur (ou démodé selon le point de vue) que la vieille ville, ceinte de ses murailles, dominant le bogside, dans un arrangement qui n’est pas sans rappeler Québec avec ses haute et basse villes.

The Troubles, l’affrontement socio-politique qui a déchiré l’Irlande-du-Nord entre la fin des années 1960 et 1998, a entraîné la mort de plus de 3500 personnes, civils, militaires, paramilitaires. Le conflit, dont les racines remontent à l’établissement de colons protestants par la couronne anglaise au dix-septième siècle et, plus récemment, à la partition de l’Irlande en 1922, est trop complexe pour le résumer ici. Depuis les accords de Belfast (The Good Friday Agreement) signés en avril 1998, l’Irlande du Nord vit dans une paix relative, à peine troublée par de rares incidents, dont certains demeurent meurtriers.

Il suffit de se promener dans Derry aujourd’hui pour comprendre que ces accords, s’ils marquent un progrès, ne constituent qu’une trêve. La vie quotidienne en Irlande du Nord demeure marquée par les barrières entre les nationalistes catholiques et les unionistes protestants. Le système d’éducation est confessionnel. Les six comtés d’Irlande-du-Nord, détachés des 26 comtés qui composent la république libre d’Irlande, font toujours partie du Royaume-Uni. Son secteur manufacturier durement touché par la globalisation, administrée par un gouvernement mixte, mais qui demeure quasi rhodésien par son conservatisme, l’Irlande du Nord accuse un retard sur sa voisine du sud, qui vient par exemple d’approuver le mariage entre conjoints de même sexe.

Sous les remparts de la ville fortifiée, le long de la frontière avec le bogside, les monuments dédiés aux victimes des Troubles sont devenus l’une des principales attractions de la ville. S’y trouvent, notamment, un pan de mur sur lequel s’étale, en grosses lettres: YOU ARE NOW ENTERING FREE DERRYun monument en forme de H dédié aux grévistes de la faim morts dans l’aile H du Maze, ainsi qu’un mémorial pour les 14 victimes du Bloody Sunday, le mitraillage, le 30 janvier 1972, d’une foule de manifestants par les forces armées britanniques.

Au-delà de cette ligne imaginaire, des maisons de brique en rangées, modestes et quelques peu tristounettes, qui ne suintent ni l’opulence ni la misère, mais plutôt une gêne, une rage rentrée, délétère, muette. Du côté de la Foyle, quelques rues marchandes qui témoignent à la fois d’une volonté de renouveau et d’une réalité économique difficile.

Dans un pub, alors que s’annonce un match entre l’Écosse et l’Irlande, A soldier’s song, l’hymne national irlandais, ne soulève pas d’enthousiasme chez les buveurs du samedi après-midi. Ces hommes, majoritairement ou exclusivement catholiques, sont certes irlandais, mais ils sont prisonniers de cet espace politique cloisonné, où l’espoir d’une réunification avec leurs cousins du sud devient chaque année plus illusoire.

Les murs de Derry, qui ont soutenu en 1689 un siège de 105 jours, sont, comme ceux de Québec, bien épais.


On parle encore du dernier Surprenant

23 juillet 2015

Anne-Marie Aubin, professeur de littérature, par ailleurs éditrice du Trésor de Brion en 1995, a ceci à dire sur «Le mauvais côté des choses» sur le site journalmobiles.

Une autre recension, cette fois de Michel Dufour, sur l’excellent blogue Sang d’encre polars.