Décalages

20 juillet 2011

Au retour d’un voyage de trois mois, le décalage horaire est beaucoup plus facile à gérer que le décalage du regard. On retrouve ses proches, sa maison, mais on a perdu son horizon mental. De la navigation hauturière, on passe au cabotage quotidien, avec son lot d’obligations. Il faut repeindre les cadres de fenêtre, décaper la porte d’entrée, payer les comptes, aller remplir les bonbonnes de propane et reprendre le travail.

Le manuscrit sur lequel on a travaillé en Espagne, en France et à Istanboul, et qu’on n’a pas lu depuis des semaines, attend une avant-dernière mise à niveau.

On jongle avec l’idée de reprendre et d’achever – finalement – cette histoire qui mène un de ses alter ego en Irlande.

On se dira que ça attendra la fin des chaleurs.