Fondée en 1561 par un Espagnol nommé Pedro del Castillo, la ville de Mendoza tint lieu de chef-lieu agricole et de relais entre Buenos Aires et Santiago jusqu’au terrible tremblement de terre du 20 mars 1861, de magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter, qui entraîna la mort de 4000 personnes et détruisit l’essentiel de la ville coloniale.
Au lieu de construire en lieu et place, on rebâtit la ville à un kilomètre au sud-est, selon les plans d’un urbaniste français, Jules Ballofet. Ce dernier choisit un plan géométrique, de larges avenues se coupant à angles droits, des quadrilatères égaux regroupés autour d’un grand parc central, la Plaza Indepencia, elle-même au centre de quatre parcs satellites et équidistants. Les rues furent tracées, plantées d’arbres, et la ville reconstruite selon une ordonnance toute européenne.
Mendoza est donc une ville neuve, dégagée, qui manque de passé, mais qui demeure agréable avec ses larges rues ombragées par de grands platanes. Dans la basilique San Francisco, on vénère la Vierge de Cuyo, miraculeuse ne serait-ce parce qu’elle résiste aux tremblements de terre. La région produit plus de 80% du vin argentin. La ville est aussi connue pour ses acequias, d’omniprésents canaux d’irrigation qui distribuent l’eau descendant des Andes toutes proches.
La ville se distingue surtout par sa célébration des vendanges et par sa situation de base pour les excursions vers les Andes et l’Aconcagua.
Enfin, c’est à Mendoza qu’est né Quino, le créateur de Mafalda.