Convocation des personnages

Mes livres ne s’écrivent pas tous de la même façon. Certains coulent de source, comme s’ils existaient déjà, comme si je n’avais qu’à les transcrire.

C’est la minorité.

La plupart résultent d’une phase de maturation. Après un premier départ avorté, je retourne suivi à ma planche à dessin, dans le cas actuel un carnet dans lequel je note chaque jour mes interrogations, mes conclusions, les pistes à explorer. L’intrigue n’est pas au point, quelque chose cloche, je ne sais pas si le projet est porteur ou s’il s’agit d’un des nombreux textes incomplets qui meublent un dossier appelé «ÉCRITURE/GRENIER».

Le roman n’existe pas tant que les personnages principaux ne sont pas apparus, ont pris chair avec leurs motivations, leurs forces, leurs faiblesses, de telle façon que je n’ai plus ensuite qu’à observer leurs agissements. Quand les personnages sont là, le livre est là. C’est la partie la plus intéressante du roman. C’est un étrange processus de fermentation, qui requiert de la patience parce que pendant toutes ces semaines d’interrogations, de prises de notes et de gribouillage de schémas, le texte lui-même n’avance pas.

D’où viennent ces personnages? Je ne sais pas. Certains sont des archétypes récurrents, d’autres des alter ego plus ou moins déguisés. Ce n’est que lorsqu’ils ont tous été convoqués, consignés avec leurs caractéristiques dans le plan du roman en cours, que l’écriture peut vraiment commencer.

Dans le cas du Surprenant VII, les personnages sont maintenant tous au poste. Je peux entreprendre la version 2.0 et espérer la terminer avant l’été.

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