Le Festival d’été de Québec a-t-il perdu son âme?

La polémique entourant la programmation de l’édition 2010 du Festival d’été de Québec servira sûrement à quelque chose, mais ce ne sera pas cette année.

Après avoir été un événement plutôt convivial, sympathique, même presque décapant, jusqu’à il y a quelques années, le festival est en passe de devenir une entreprise commerciale, principalement axée sur les spectacles à grand déploiement et la promotion du tourisme. Ainsi, les macarons, vendus désormais à plus de 50$, sont devenus un objet de convoitise de la part des scalpers, qui espèrent les vendre à gros prix à des gens attirés de partout par la perspective de voir à rabais de grands noms du rock anglophone.

Black eyed peas, Iron Maiden, Roger Hodgson de Supertramp, Rush, Santana, Rammstein… Ces groupes attirent, c’est plus que probable, mais on peut les voir ailleurs et ils n’ont certes pas besoin de nos subventions gouvernementales. Peut-être y aurait-il eu moyen de varier la sauce et de donner davantage de place à la musique francophone dans un festival qui devrait mettre en valeur la capitale du seul état français d’Amérique?

Qu’on fasse venir Paul McCartney pour le 400e, ça passe. Qu’on institutionnalise la pratique du gros show rock anglophone subventionné sur les Plaines, c’est autre chose.

Le corollaire de cette question est celle-ci: y a-t-il beaucoup d’artistes québécois qui peuvent remplir les Plaines actuellement? Il y en a peut-être moins qu’avant. Mais si ne donne pas une place à la nouvelle génération d’artistes d’ici, il n’y en aura plus.

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