J’ai vu la semaine dernière Le ruban blanc de Michael Haneke.
C’est mon coup de cœur de l’année. Ce film tourné en noir et blanc raconte une série de méfaits mystérieux dans un petit village du nord de l’Allemagne, en 1913. La narration est aussi limpide que le récit est troublant. Les images, les dialogues, la puissance des personnages, la mise en scène révèlent une maîtrise impressionnante. Le film a d’ailleurs reçu la Palme d’Or du Festival de Cannes l’an dernier.
Le film se termine sans que les «coupables» ne soient clairement identifiés. Les villageois, impliqués dans une sorte de complicité passive, se trouvent presque soulagés par le déclenchement de la guerre de 1914-18.
Par sa beauté formelle, par sa fin ouverte, le livre m’a rappelé un de mes romans préférés, campé dans un tout autre univers : Chronique d’une mort annoncée, de Garcia Marquez.