Lancement madelinot le 6 novembre

28 octobre 2024

Je suivrai les traces de mon personnage André Surprenant en me rendant aux Îles-de-la-Madeleine la fin de semaine prochaine. Contrairement à lui, je ne prendrai pas l’avion, mais le traversier.

L’événement aura lieu le mercredi 6 novembre de 17 à 19 heures à la librairie Flottille à Cap-aux-Meules, non loin du cap qui est en arrière-plan sur la page couverture du roman.

En attendant, il y aura aussi lancement sur la Grand-Terre, après-demain, 30 octobre, à la Librairie du Quartier.


Lancement de «L’Affaire des Montants» le 30 octobre à Québec

18 octobre 2024

L’affaire des Montants, le huitième roman de la série Surprenant, sera officiellement lancé le 30 octobre, de 17 à 19 heures, à la librairie du Quartier, 1120 avenue Cartier, à Québec.

Au plaisir de vous y rencontrer.

L’événement est organisé conjointement par Québec Amérique et la librairie. Vous pouvez signaler votre intérêt ou votre présence sur la page facebook du lancement à https://www.facebook.com/share/6bL6DP22u5NuZXyR/

Veuillez noter par ailleurs que le livre est disponible en pré-commande sur le site de Québec Amérique de même qu’en ligne sur différents libraires, dont celui de leslibraires.ca.


Hemingway et Pampelune

8 octobre 2024

Dans ce périple basque, j’ai voulu voir Pampelune. Ou plutôt revoir ou revisité une Pampelune que j’ai connue à l’adolescence quand j’ai lu Le soleil se lève aussi d’Ernest Hemingway, traduction française de The sun also rises.

Hemingway, grand écrivain et homme imbuvable, a déjà fait l’objet de deux articles sur ce blog, écrits en 2013. Il fait partie de ma vie, au même titre que d’autres écrivains aimés, Garcia Marquez, Fitzgerald, Anne Hébert, Durrell, Annie Ernaux et autres. Il m’a certainement marqué par la qualité de ses premières œuvres, les short stories et les deux premiers romans, où il a développé son célèbre art nouveau, cette écriture concive, minimaliste, directe qui allait tant influencer les écrivains américains et autres du vingtième siècle. Il a mis en pratique sa théorie de l’iceberg. Le texte n’est que le 10% émergé de l’œuvre. Le lecteur doit sentir les 90% restants.

Hemingway a sûrement mal vieilli. Aujourd’hui, sa vie personnelle le disqualifierait aux yeux d’un large public. Moins par son œuvre que par son aura d’écrivain maudit hollywoodien, il n’en demeure pas moins une figure symbolique incontournable, une sorte de marque utilisée par divers commerces, par des villes, pour s’auréoler d’un parfum de glamour.

Ainsi, Pampelune est presque aussi Hemingway que Prague est Kafka. Il y a une allée Hemingway près de la Plaza de Toros, un bar Hemingway à côté du Café Iruna, des photos en noir et blanc dans les bars, des magasins de souvenirs ornés de son visage barbu, etc. Bien sûr, Hemingway y a campé la deuxième partie de son premier roman. Bien sûr, Hemingway, au fil des ans, l’a revisitée quand aficionado il assistait à des corridas ou écrivait les articles qui allaient devenir Death in the afternoon.

Il y a plus. Dans une ville où l’événement fétiche est la course de taureaux dans les rues (la San Firmin), commentée chaque année ou presque dans les médias internationaux, Hemingway demeure un argument de vente facile, d’autant plus disponible que sa renommée s’est figée pour l’éternité par son dernier coup d’éclat, une balle dans la tête, en 1961.

Pourtant, l’homme Hemingway était un être fragile, quasi pathétique dans son apologie du danger et du courage. Le soleil se lève aussi raconte l’histoire d’amour impossible entre un vétéran qui a perdu ses couilles à la guerre et une aventurière instable. Le tout avait une saveur symbolique. Ernest Hemingway, l’écrivain nobélisé, a eu au total une vie personnelle catastrophique.

Pampelune, une jolie ville de grosseur moyenne, capitale historique de la Navarre, n’a peut-être pas besoin de s’accrocher à son souvenir. Quant au grand écrivain sonné par l’alcool et les commotions cérébrales, ses oeuvres restent et certaines résisteront encore longtemps à l’érosion du temps.


«L’Affaire des Montants» dans le Devoir

7 octobre 2024

Le texte qui suit a paru dans le Devoir du 5 octobre 2024, dans la rubrique des polars du mois.

«Les Îles en émoi

À quelques jours de Noël, sur le chemin des Montants, près de Havre-aux-Maisons, on trouve les corps de Florence Turbide et de son chien, tous deux abattus avec une arme de gros calibre. Les Îles sont en émoi… et le détective André Surprenant, du SPVM, est réveillé en pleine nuit par son ami madelinot Platon Longuépée qui insiste pour qu’il vienne régler l’affaire. L’enquête appartient bien sûr à la Sûreté du Québec des Îles — où Surprenant a travaillé en début de carrière, on le sait —, mais comme un des principaux suspects est lié à la pègre montréalaise, il trouvera le moyen d’être dépêché là-bas pour assister la jeune enquêteuse chargée d’élucider le meurtre. Même s’il connaît bien le terrain, Surprenant devra démêler les écheveaux de non-dits de la famille de la victime ; au bout du compte, il mettra quatre jours à identifier le coupable et ses motifs. On prendra plaisir à voir le détective replonger dans les paysages des îles de la Madeleine et à retrouver la fraîcheur du vocabulaire de ses amis.

Michel Bélair

L’affaire des Montants
★★★1/2
Jean Lemieux, Québec Amérique, Montréal, 2024, 300 pages.»