(Critique web de Norbert Spehner, 20 juin 2020)
Vos projets estivaux ont été contrariés par le virus ? Vous rêvez d’un séjour aux Îles-de-la-Madeleine ? A défaut de voyage, pourquoi ne pas rêver en vous plongeant dans le dernier polar de Jean Lemieux qui fleure bon les algues marines et le sel de mer, et dont l’intrigue se déroule, vous l’aurez deviné sur la belle Île de Havre-Aubert.
LES DEMOISELLES DE HAVRE-AUBERT est la sixième enquête d’André Surprenant, un des enquêteurs les plus sympathique du polar québécois. Mais attention, même s’il se promène en chemise hawaïenne, short et sandales, il n’a rien perdu de sa redoutable efficacité. Officiellement, il est en vacances avec sa famille, mais le meurtre, à Verdun, d’un propriétaire de comptoire de prêt sur gages, originaire des Îles, le plonge d’office dans une affaire des plus complexes. Car une fois sur place, les cadavres se multiplient. Histoire de famille ? Trafics divers ? Les pistes sont nombreuses avec des ramifications à New York, Niagara, Montréal et Puerto Vallarta.
Quel plaisir de retrouver l’un de nos flics québécois favoris dans la décor enchanteur de ce coin du Québec que l’auteur connaît pour y avoir habité, restituant la saveur particulière des lieux et du langage coloré de ses habitants. L’intrigue est classique, sans complications inutiles ni invraisemblances, les dialogues sont souvent savoureux, mâtinés d’humour. Bref, dépaysement et plaisir de lecture garantis !
P.S. Les demoiselles du titre ne portent pas de talons hauts: ce sont deux collines ainsi nommées !
LES DEMOISELLES DE HAVRE-AUBERT, de Jean Lemieux, Montréal, Québec-Amérique, 2020, 272 pages. Note : 5/5