Jeudi matin, tôt, j’ai envoyé pour la quatrième fois à Québec Amérique le manuscrit de Un monde sans dieux, le neuvième Surprenant. Il s’agissait de mes suggestions et réactions quant à la révision linguistique. Les trois premiers envois concernaient les versions éditoriales, de fin-août à fin-octobre.
Quand le livre me reviendra, il sera «monté» ou «en épreuves», c’est-à-dire prêt à être envoyé chez l’imprimeur. À moins de coquilles ou de mini-catastrophes ayant échappé à beaucoup de regards, plus rien à changer.
Sur Facebook, j’évoque le départ des personnages comme autant d’invités ayant squatté dans ma tête pendant les derniers neuf mois. Certains reviendront, dont les plus importants qui forment l’entourage familial et professionnel du héros. La plupart disparaîtront dans la fosse commune des personnages à usage unique, contenu dans un seul livre de fiction.
Je ressens un soulagement, aussi un manque. Je suis «en vacances» pour la période des Fêtes. L’imagination est une terre qu’il faut mettre parfois en jachère.
Pas trop longtemps. La terre travaille, tout le temps, comme le bois qui se tord chaque jour imperceptiblement sous les éléments.. Le dixième Surprenant est déjà quelque part, indistinct, sous forme de larve ou mêmes d’atomes. Entretemps, il y a ce roman abandonné, presque fini, mais ayant manqué sa cible, qui attend que je lui prête attention.
Suis-je en vacances pour les Fêtes? Pas vraiment.

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Publié par jeanlemieux